Comme bon nombre de couples, vous souhaitez vous unir devant Dieu. Cependant, le seul bémol est que votre futur(e) conjoint(e) et vous n’êtes pas de même confession. Alors comment vous y prendre ? Voici quelques clés qui vous aideront à y voir plus clair dans votre démarche religieuse.
Le cheminement intérieur
Vous êtes en couple depuis plusieurs années et la question du mariage se fait de plus en plus récurrente ? Il est très certainement temps de vous poser les bonnes questions :
- Êtes-vous encore croyant(e) ?
- En qui/quoi croyez-vous ?
- Que désirez-vous vraiment ?
- Que souhaite votre futur conjoint ?
- Seriez-vous prêt(e) à changer de religion ?
- Etc.
Il est primordial pour le couple de discuter et de faire ce cheminent intérieur ensemble, pour que les doutes s’effacent progressivement. L’essentiel est de faire part de ses sentiments à l’autre tout en respectant ses propres choix, sans jamais rien lui imposer afin d’éviter toute forme de ressentiment futur.
Le mariage chrétien
Concernant les mariages inter-chrétiens (entre catholiques, protestants et orthodoxes), vous avez la possibilité de faire appel à un prêtre et un pasteur pour célébrer conjointement la cérémonie religieuse (mariage oecuménique), qui se tiendra soit dans un temple, soit dans une église.
De façon générale, le mariage est un événement chrétien tout à fait ouvert aux conjoints d’autre religion. Ainsi, que vous ayez fait la rencontre d’un chrétien, d’un protestant, d’un juif ou d’un musulman, vous pouvez tout à fait organiser un mariage chrétien à condition qu’il ne soit pas hostile aux valeurs défendues par le christianisme (la liberté, la fidélité, l’indissolubilité et la fécondité notamment). Pour ce faire, il suffit dans la plupart des cas de faire la demande d’une dispense pour disparité de culte.
Le mariage musulman
Pour l’église catholique ou protestante, l’union est possible. En revanche, si l’Islam permet à un musulman d’épouser une non musulmane, il refuse qu’une musulmane épouse un non musulman. En effet, si le futur époux n’est pas musulman, il ne sera autorisé à épouser religieusement la future épouse que s’il manifeste le souhait de se convertir à l’Islam. Il suivra alors un enseignement religieux de plusieurs mois, attesté par un certificat de conversion, le plus souvent oral.
La future épouse du musulman devra quant à elle être de religion monothéiste (donc chrétienne ou juive), car l’union d’un musulman et d’une athée ou d’une croyante polythéiste (bouddhiste, par exemple) est proscrite.
Le mariage juif
Là encore, pour l’église catholique ou protestante, l’union est possible. Néanmoins, la communauté religieuse juive refuse tout mariage avec un non juif. Le futur marié (le hatan) et la future mariée (la kala) doivent tous deux être juifs et fournir au rabbin qui les unira la ketuba, le certificat de mariage religieux de leurs parents.
Le futur conjoint non juif devra donc se convertir s’il souhaite se marier selon la coutume juive. Un processus long de plusieurs années et complexe qui exclut d’office la conversion comme simple formalité. Cette conversion devra d’ailleurs être certifiée par une preuve de circoncision pour l’homme et un acte de mikvé (bain purificateur) pour l’homme et la femme. Une attestation du service conversion du consistoire est alors délivrée.