Le voyage est un des thèmes d’inspiration les plus forts de la littérature. Souvent prétexte, il est parfois l’unique fil conducteur d’un récit, dans la littérature de voyage. Comment reconnaître ce genre et l’apprécier ?
Un genre littéraire à part entière
Au sens littéral du terme, les récits de voyage sont une forme de compte-rendu de la découverte de nouvelles terres, nouveaux peuples à travers les émotions, les paysages, les curiosités issus d’un voyage. Son but premier est à la fois d’informer le lecteur, de le transporter dans un territoire inconnu, et de faire marcher son imagination. On attribue souvent le premier récit de voyage en tant que tel à Marco Polo et son Devisement du monde (1299).
« Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page »
– Saint-Augustin
Ce genre est souvent opposé au roman par la primauté accordée à la réalité, contrairement à la fiction. Il ne s’agit cependant pas d’un simple journal intime lorsque l’on parle de récit de voyage. La narration et la romanisation du récit est essentielle pour s’intégrer au genre.
Enfin, la littérature de voyage constitue également un outil pour les historiens par rapport au cadre d’une époque, à la situation économique, culturelle ou sociale, et donne de précieux indices sur ce qui n’est pas toujours répertorié côté scientifique.
Par quels récit de voyage commencer ?
Pour découvrir ce genre, plusieurs ouvrages sous diverses formes existent, y compris parmi les auteurs contemporains. Voici une petite liste pour remplir son étagère :
- Des récits du XVIIIème, pour bien comprendre les fondements du genre : Lettres Persanes (Montesquieu), Voyage autour du monde (Bougainville) ;
- Chez les poètes : Voyage en Orient (Lamartine, de Nerval), Rimbaud, Hemingway
- Les livres de voyage version atlas, pour les plus pragmatiques
- Dans la littérature contemporaine : E-E Schmitt, Sylvain Tesson, J.M.G. Le Clézio, Jean Rolin
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux »
– Marcel Proust