Quelle philosophie du bonheur êtes-vous ?

Nourriture qui forme un sourire

Dans la pensée courante, le bonheur est un état de satisfaction durable. Mais de nombreux philosophes ont réfléchi au bonheur et à ce qui le détermine afin de préciser les contours de cette notion peu palpable. Découvrez 3 définitions du bonheur vu par les philosophes et trouvez la vôtre !

L’épicurisme

Lorsque l’on parle de ce philosophe grec de l’Antiquité, il y aura toujours quelqu’un pour caricaturer sa pensée et surtout, la comprendre de travers. En effet, il est commun d’entendre dire que l’épicurien profite de tous les plaisirs de la vie, que ce soit la nourriture, le sexe, etc. Or, l’hédonisme d’Epicure est loin de ces excès.

chaise au milieu d'une pièce vide

Le bonheur réside au contraire dans la sélection des désirs, et non leur multiplication. Dans le vrai sens du terme, un épicurien satisfait ses besoins naturels – sans excès – et les « plaisirs de l’âme » (sagesse, et amitié dans un sens humaniste). Le bonheur selon Epicure est donc inverse à la pensée que l’on s’en fait et se rapproche davantage d’un mode de vie ascétique.

L’amor fati de Nietzsche

Le bonheur chez Nietzsche est loin d’être une fin en soi ou un but. C’est un bonus dans la vie, « une émanation » qui peut être ressentie sous certaines conditions.

Une des notions les plus importantes dans son discours est la capacité d’oubli. En effet, il part du postulat que rester dans le passé (nostalgie) ou ne voir que le futur (anticipation) paralyse, et éloigne du présent. En oubliant ces deux pans, on se concentre davantage sur ses actions présentes, les rendant plus efficaces. C’est ici « l’augmentation de notre puissance » qui procure de la satisfaction (n’oublions pas que la vie est « volonté de puissance » chez Nietzsche).

Boxer

Et la deuxième notion pour atteindre le bonheur nietzschéen, c’est de se réconcilier avec le malheur. Pour aimer la vie, il faut l’aimer entièrement, avec la part de malheur qu’elle contient. En d’autres termes, l’amor fati, le fait d’embrasser son destin.

Carpe Diem

Il s’agit là peut-être d’une des conceptions du bonheur les plus répandues… et anciennes ! Si le fameux « Cueuille le jour » inspire les nouveaux livres sur le bien-être et le développement personnel, il remonte à l’Antiquité.

Lettres qui forment Carpe Diem

On peut citer par exemple Confucius qui positionne le bonheur au moment où l’on vit, dans l’appréciation de ce que l’on fait, plutôt que comme un but à atteindre. Même chose chez Lao Tseu, qui conseille de ne pas se retourner vers le passé ou de regarder vers le futur, mais de profiter de ce que la vie nous offre.

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Et la philosophie n’y est pas pour rien dans l’émergence de nouvelles méthodes thérapeutiques. En effet, de plus en plus de livres pour améliorer sa santé partent d’une philosophie, souvent étrangère, pour expliquer une forme de thérapie nouvelle.